Sara Black

Artiste multidisciplinaire, Etats Unis

Le travail artistique de Sara Black utilise des processus conscients de construction ou d'horticulture comme méthode basée sur le temps ; du bois malade, des arbres/plantes spécifiques à un écosystème, des matériaux de construction hérités ou d'autres objets épuisés comme matériaux ; et crée des œuvres qui exposent les façons complexes dont les choses et les gens sont suspendus dans des mondes ensemble. Son travail interroge la fausseté de l'individualisme pour imaginer des futurs enchevêtrés et survivables. Sara collabore actuellement avec l'artiste Amber Ginsburg, basée à Chicago, le théoricien politique Sam Frost et l'artiste numérique Marc Downie sur un projet à grande échelle intitulé Untidy Objects. Elle est également membre de Deep Time Chicago et de Project Fielding. Sara a obtenu une maîtrise en beaux-arts de l'université de Chicago en 2006 et est actuellement professeur associé de sculpture à l'école de l'Art Institute of Chicago. Son travail a été exposé au niveau national et international dans divers espaces, notamment au Musée d'art contemporain de Chicago, au Smart Museum of Art, à la Gallery 400, au Hyde Park Art Center, à ThreewallsSOLO, au Musée de l'artisanat contemporain de Portland, au Park Avenue Armory et à Eyebeam à New York, à la Tuft University Gallery de Boston, à la Soap Factory de Minneapolis, au Wormfarm Institute et à la Biennale de Thaïlande. Elle a été récemment boursière du Gray Center for Arts and Inquiry de l'université de Chicago et est actuellement boursière du Neubauer Collegium.

Untidy Objects est une sculpture vivante émergente située dans la partie sud de Chicago, qui comprend sept types de biome dans un champ d'un demi-hectare. L'objectif du projet est de mettre en avant la porosité et la co-constitution des systèmes vivants afin d'articuler une forme de politique qui inclut toute cette vie dans son champ d'action. Cependant, il est difficile de visualiser comment des objets aussi désordonnés peuvent être reconnus comme des sujets politiques. C'est pourquoi nous expérimentons l'intégration de la technologie dans les biomes. Cette technologie expérimentale immerge les participants dans une situation textuelle et physiquement dynamique où ils peuvent faire une expérience sensorielle et exploratoire des formes d'interdépendance qui constituent cette sculpture vivante. Cette subvention nous donnerait les fonds et les ressources nécessaires pour libérer l'expérience de l'objet désordonné de son contexte spécifique. Nous proposons une installation de réalité virtuelle qui exploitera la capacité de ce média émergent à entrelacer les participants au sein de réseaux dynamiques, ambigus et diagrammatiques. En enregistrant conjointement des objets sculpturaux dans l'installation et les espaces virtuels, nous donnerons au public une expérience incarnée et multisensorielle de processus autrement invisibles qui sous-tendent la vie. Nous cherchons à utiliser la réalité virtuelle pour permettre au public de faire l'expérience de notre co-constitution, avec l'idée que de telles expériences mettront en évidence la manière dont notre interdépendance mutuelle implique des responsabilités et des obligations qui ne sont actuellement pas prises en compte dans les cadres juridiques centrés sur l'homme.